24heures après l’effondrement du pont Bomokandi sur la rivière éponyme axe Isiro-Mungbere-Watsa sur les hauteurs de Gombari route nationale numéro vingt-six (RN26) en territoire de Watsa, le Gouverneur de la Province du Haut-Uele, Christophe Baseane Nangaa a convoqué, le samedi, 16 septembre 2023, dans son cabinet de travail à Isiro, une réunion technique avec le Directeur Provincial de l’Office des Routes, le chef d’Antenne du Bureau Technique de Contrôle ainsi que le Directeur Général de la Régie Provinciale des Travaux Publics du Haut-Uele tous conduits auprès de lui par le Ministre Provincial des travauxpublics, Norbert Mandana.
À l’issue de cette séance de travail, ce dernier a fait remarquer qu’il s’agissait bien évidemment d’évaluer la situation autour de ce pont afin d’envisager une issue favorable.
“L’Autorité a appelé les services techniques par rapport à la situation que la Province a connu hier ( ndlr : vendredi, 15 septembre 2023). Le pont sur la rivière Bomokandi qui se trouve sur la route nationale numéro vingt-six a cédé et ça a coupé le trafic alors que cette route est pratiquement l’unique qui restait pour l’espace Grand-Oriental par où tous les véhicules qui viennent de l’Est passaient. C’est pour cela que l’Autorité Provinciale, Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province , Honorable Christophe BASEANE NANGAA a réuni autour de lui, le directeur Provincial de l’Office des Routes, le Directeur Général de la RTPHU ainsi que le chef d’antenne du BTC et moi-même le ministre en charge des travaux publics pour que nous puissions réfléchir sur ce que nous devons faire de façon à ce que la population du chef-lieu (ndlr : ville d’Isiro) ne puisse pas souffrir totalement et pendant beaucoup de temps”, a déclaré le ministre provincial.
“Nous avons une route alternative qui est la route principale Provinciale quatre cents vingt-six (ndlr : RPP426 Isiro-Rungu-PK21 Niangara) qui se prolonge sur la route principale Provinciale quatre cents vingt (ndlr : Pk21-Dungu-Faradje)”, a-t-il ajouté avant de rappeler que les pont se trouvant sur ce tronçon précité notamment Gada et Dungu sont également vétustes en faveur desquels la Province avait déjà sollicité leur remplacement avec l’appui du Gouvernement central.
“Nous n’avons pas encore eu ces nouveaux pas pour les remplacer, nous envisageons leur réhabilitation tout en invitant la population de réduire leur tonnage afin d’éviter que ceux-là ne puissent pas encore céder en attendant de trouver la solution pour le pont Bomokandi”, qui vraisemblablement exige un remplacement conformément à la demande formulée auprès du pouvoir central pour le remplacement des ponts Bomokandi, Dungu, Gada, Nava, Arebi et Kibali, a insisté le ministre provincial Mandana Bambenongama qui a par ailleurs demandé aux usagers de veiller à la préservation de la route qui est un bien public.
“Ce n’est pas seulement le Gouvernement Provincial qui est appelé à maintenir une route mais les usagers aussi sont appelés à maintenir la route. Cette maintenance passe aussi par le tonnage qu’il faut respecter à tout prix afin de préserver nos ponts vétustes à résister. Malheureusement nous constatons qu’il y a certains usagers et opérateurs économiques qui excédent dans le tonnage et ça nous amène à des tels dégâts où nul n’est épargné”, a exhorté le patron du secteur des travaux publics dans le Haut-Uele.
Il faut rappeler que la surcharge des engins lourds très récurente sur le réseau routier de la Province du Haut-Uele qui est quasiment encore en terre battue, a poussé le Gouvernement Provincial dès 2020, à associer les chambres de commerce pour obtenir leur implication dans la sensibilisation des opérateurs économiques en vue de préserver la chaussée et les ouvrages d’arts. Un pont bascule avait été même installé au poste de contrôle et de contribution de Boh (territoire de Faradje) pour ce faire.
Suite à la résiliation, par la FEC, du premier protocole d’accord signé entre le conseil Provincial de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et le Gouvernement provincial cette année, un incivisme fiscal suivi des journées de grève générale (ville morte) avaient été décrétés par certains acteurs de la société des territoires de Watsa, Faradje, Dungu et Niangara.
Ces initiatives se sont soldées par des actes de vandalisme perpétrés sur des symboles de l’État dont les postes de péage et le pont bascule, la sensibilisation étant de facto suspendue depuis lors.
Avec le dernier protocole d’accord inclusif incluant la FENAPEC et les Sociétés civiles de la Province, le Gouvernement Provincial s’entend à une forte sensibilisation et conscientisation des usagers du réseau routier de la Province pour éviter la survenue de tels drames comme celui du pont Bomokandi.
Cellule de communication/ Gouvernorat Haut-Uele
Last modified: 16 septembre 2023